La thérapie commence là où le bon sens s’arrête

On peut parfois avoir peur de débuter une psychothérapie, pour tout un tas de raison, et on peut se dire qu’on est bien entouré, qu’on parle à plein de gens autour de nous et qu’il n’y a pas besoin de plus

Même si un lien thérapeutique se crée (ce lien qui permet de se déployer en confiance), le thérapeute n’est pas comme un ami

Un ami nous conseille en fonction de son histoire, de ses croyances, et va donner des conseils de bon sens

Un ami ne va pas oser dire certaines choses parce qu’il peut avoir peur de blesser son ami et il n’a pas envie de le perdre…alors il va souvent s’arranger pour dire ce que son ami a envie d’entendre

Oui c’est ce que fait un ami ou la famille, parce qu’on nous aime, qu’on ne veut pas nous faire de la peine, qu’on ne veut pas être la personne qui pointe ce qui dysfonctionne chez nous….

Le thérapeute ne va pas dire ce que le client a envie d’entendre, il va lui dire ce qu’il a BESOIN d’entendre

Une des priorité du thérapeute est la recherche et le respect de l’intérêt élevé du client (qui fait partie intégrante de notre code de déontologie) : c’est à dire que le thérapeute ne va pas chercher à faire plaisir à son client, il va oser le confronter, il va oser lui dire des choses que peut-être personne ne lui a jamais dit

Mais comme c’est dans l’intérêt élevé du client ce sera toujours dans le respect, la bienveillance et surtout le non-jugement

Et le client le sait, il le sent quand c’est juste

Parfois ça pique, mais c’est ce qui permet au client de sortir de ce qu’il ne lui convient plus, de créer autre chose dans sa vie, de reprendre sa responsabilité, et d’ouvrir sa conscience, de se mettre en mouvement

Pour évoluer, nous avons besoin d’un miroir juste et bienveillant qui nous renvoit la personne que nous sommes réellement