C’est que je vois énormément un peu partout : arrêtez de vous plaindre, vos grands parents qui ont fait la guerre ont vécu pire, vous n’avez qu’à rester chez vous avec netflix, c’est facile, restez sur votre canapé et taisez-vous, …
Il est vrai que nous ne vivons pas tous la même chose selon notre lieu de vie et les personnes avec qui nous sommes confinés : il y a des personnes seules (pensées pour ma maman), il y en a qui sont avec des personnes violentes, des voisins très bruyants, pas de jardin, ni balcon,….
C’est vrai que nous ne vivons pas ce qu’ont vécu nos ancêtres, et alors?
Nous restons des êtres humains avec des émotions.
Est-ce que je dois m’arrêter de m’alimenter parce qu’il y a des personnes dans le monde qui n’ont rien à manger?

Pourquoi est-ce que nos émotions devraient être inférieures ou supérieures à celles des autres?
Pourquoi devons-nous nous couper de nos émotions parce qu’il y a pire que nous?
Oui il y a pire, mais si nous ne nous permettons pas de ressentir nos émotions, qu’est-ce que cela va apporter à nos ancêtres ou aux personnes qui sont dans une situation pire que la notre? RIEN
Cessons de nous juger, lâchons les « je n’ai pas le droit de ressentir ça.. »
Revenons dans notre interne et écoutons ce que notre petit enfant intérieur a envie de nous dire.
Ecoutons ses émotions, ses peurs, sa tristesse, sa colère, ses angoisses.
Prenons le dans nos bras, chérissons-le, écoutons le avec présence, bienveillance et conscience.
Rassurons le comme un bon père ou un bonne mère.
Aimons-le du plus profond de notre coeur.
Quoique nous ayons fait, dit ou pensé, quelque soit notre statut social, notre couleur de peau, nous avons tous le droit de ressentir nos émotions et d’être aimés.
Plus nous nous autorisons à ressentir nos émotions, plus nous aidons les autres à ressentir les leurs.
Petit cadeau : photo de ma petite fille intérieure qui me rappelle que j’ai aussi le droit de ressentir de la joie et de l’amour quoiqu’il se passe à l’extérieur de moi.