Ce matin, reveillée très tôt, je me suis posée sur ma terrasse avec mon chat, et j’ai pris le temps d’observer et d’écouter ce qu’il se passait autour de moi et en moi.
Dans le silence du matin, j’ai entendu les oiseaux, j’ai vu un couple de tourterelles en pleine parade nuptiale, j’ai vu les arbres bouger au rythme de la brise matinale, j’ai vu la mer au loin et j’ai entendu qu’elle nous remerciait du repos qu’on lui donnait, j’ai senti la terre respirer à pleins poumons, j’ai vu le soleil se lever, s’illuminer et venir caresser mon visage.
Des larmes de joie ont coulé et j’ai senti mon coeur vibrer : j’ai senti la vie en moi et autour de moi.
A chaque respiration, je prend conscience que je fais entrer la vie en moi.
Je suis pleine de gratitude.

Je suis « immobilisée » dans mon appartement, mais la vie est toujours en mouvement à l’intérieur de moi et à l’extérieur de moi.
Comme une roue qui continue de tourner sans que j’ai quelque chose à faire ou à penser.
J’ai juste à être là, observer et apprécier.
Dans ce tumulte, dans cet inconnu vers lequel nous allons, la vie continue sans que nous n’ayons rien à faire.
Oui il y a la mort, je ne la nie pas, c’est difficile mais je l’accepte, elle fait partie du cycle de la vie.
Aujourd’hui je focalise mon attention sur la vie, et je vois l’espace que nous laissons à la Terre, à la nature pour se soigner, pour guérir de tous les maux qu’elle peut subir.
Je vois l’espace que l’on me donne pour être en vie (et non plus dans la survie).
Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais ce dont je suis sûre c’est qu’ici et maintenant je suis en vie, et que la vie sur terre est plus présente que jamais.