Cet article m’a été inspiré par une de mes amies qui a partagé sur les réseaux sociaux un texte magnifique de Kim Mc Killen que je vais vous copier en fin d’article.
Ce texte résonne d’autant plus pour moi puisque que je suis en train de lire le livre de Lise BOURBEAU : la Puissance de l’acceptation.
Je ne suis qu’à la moitié de ce livre, et c’est une vraie pépite qui permet de comprendre très facilement la puissance de l’acceptation sur un certain nombre de situations (que toute personne a potentiellement vécu).
Mais vous allez me dire : quel est le rapport avec le thème de l’article?
Tout simplement parce que dans son livre, Lise BOURBEAU met les choses au point sur la notion d’égoïsme afin de cesser tout malentendu.
En effet, dans notre culture, il est courant d’entendre dire que s’occuper de soi, se donner de l’amour c’est être égoïste.
Lise BOURBEAU explique « qu’être égoïste, c’est vouloir que l’autre s’occupe de nos besoins avant les siens; c’est prendre pour soi au détriment de l’autre; c’est croire que les autres sont responsables de notre bonheur ».
Cette explication permet de faire la lumière sur des comportements que nous pourrions penser comme égoïstes et qui pourtant ne le sont pas.
S’Aimer soi-même avec un grand A c’est faire un incroyable cadeau tant à soi-même qu’aux personnes que nous aimons et qui nous entourent.
S’aimer c’est cesser de se juger, se donner le droit d’être ce que je suis à chaque instant (même si ce n’est pas ce que j’aimerais être : être en colère, impatient,…), accepter d’être différent, accepter de vivre des expériences (et non de faire des erreurs, puisque si j’estime que c’est une erreur, je me juge), écouter mes besoins, être bienveillant avec moi-même.
Quand je me donne le droit de m’aimer, et que je me donne de l’amour, je suis capable de donner de l’amour véritable.
Et qu’en est-il du mot narcissique, qui lui aussi a une connotation extrêmement négative.
Dans son livre, « Sauvez votre peau, devenez narcissique », Fabrice MIDAL fait lui aussi la lumière sur le mot « narcissique ».
Il propose une toute nouvelle interprétation du mythe de Narcisse, qui n’est nullement cet homme coupable de ne penser qu’à lui, mais l’être qui apprend à se rencontrer, à se respecter, à se faire confiance.
Contrairement à une illusion tenace, c’est en étant narcissique, en étant en paix avec soi, que nous pouvons développer un rapport authentique aux autres, sans les prendre de haut ni se rabaisser soi-même.
Il dit qu’il faut apprendre à accepter ses imperfections, à reconnaître ses qualités, et cesser de se pourrir la vie en ne regardant que ce que nous jugeons comme négatif.
Il dit « La première leçon que m’a donné Narcisse était l’impératif de me connaître. la deuxième tout aussi surprenant, fut le droit que j’avais d’être, d’être pleinement, d’être comme je suis, d’être heureux. Gratuitement heureux, inconditionnellement heureux. Ici et maintenant, tout de suite et sans remords. Sans Honte. Sans culpabilité ».
Cela peut paraître difficile de se donner de l’amour, pour de multiples raisons dont nous n’avons pas forcément conscience, mais pas après pas, jour après jour, chaque personne peut faire un choix : le choix de s’aimer et de cesser de se juger.
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Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Alors, j’ai pu me détendre.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal, lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux et sachant très bien que ni la personne ni moi-même, ne sommes prêts donc que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire : personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter… Du chaos, naissent les étoiles.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… La Vie !.
Kim Mc Killen (texte rendu célèbre par Charlie Chaplin, qui l’a lu pour son 70ème anniversaire)